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Traité des vertus et propriétés de plusieures sortes de fientes, par Albert Le Grand (1193-1279)

Des excréments de l'homme

Dioscoride dans son 10ème livre, Galien dans le 10ème et Eginette au 7ème estiment beaucoup et font un grand cas des excréments de l'homme, et ils assurent que sans aucun autre remède ils guérissent les maux du gosier, c'est-à-dire les esquinancies ; voilà la manière de les préparer : on donnera à manger à un jeune homme de bon tempérament et en parfaite santé des lupins pendant trois jours, avec du pain bien cuit, où il y aura un peu de levain et de sel, on ne lui fera boire que du vin clairet, sans lui donner autre chose que ce que l'on vient de dire : il faudra rejeter comme inutiles les excréments qu'il fera le premier jour ; ceux qu'il fera les deux autres jours seront ramassés et conservés fort soigneusement, ensuite on les mêlera avec autant de miel , et on les fera boire et avaler comme de l'opiat, ou un emplâtre ; ce remède est souverain pour les esquinancies.

De la fiente de brebis

Il ne faut jamais prendre cette fiente par la bouche comme celle des autres animaux, mais appliquer extérieurement sur le mal ; elle a les mêmes propriétés que la fiente de chèvre. Cette fiente guérit toutes sortes de verrues, furoncles durs, et de clous, si on détrempe avec du vinaigre et que l'on applique sur la douleur

De la fiente de chien

Si on enferme un chien et qu'on ne lui donne pendant trois jours que des os à ronger, on ramassera sa fiente et on la fera sécher ; elle est bonne et admirable pour la dysenterie. Voilà la manière de s'en servir : prenez des cailloux de rivière, faites-les bien échauffer dans un feu ardent, ensuite jetez-les dans u vaisseau plein d'urine dans lequel on mettra un peu de cette fiente réduite en poudre que l'on donnera à boire à ceux qui auront ce mal deux fois le jour pendant trois jours, sans qu'ils sachent ce qu'on leur donne. […]J'en ai guéri en un an plus de 200 pendant que plus de 2000 sont morts du même mal avec tous les remèdes et toutes les dépenses imaginables. J'avertis le lecteur que cette fiente est un des meilleurs dessicatifs que l'on puisse trouver pour les vieux ulcères malins et tenaces.

De la fiente de loup

Il n'y personne qui ne sache que le loup est un animal cruel, qui dévore souvent la chair avec les os ; si l'on prend les os que l'on trouvera parmi cette fiente t qu'on pile bien menu, ensuite qu'on boive avec un peu de vin, ce breuvage a une vertu particulière et admirable pour guérir sur-le-champ de la colique, de quelque manière qu'elle soit venue.

De la fiente de chèvre

La fiente de chèvre a la vertu de faire suppurer toutes sortes de tumeurs, quelques difficiles qu'elle soient. Galien guérissait fort souvent ces tumeurs et les duretés de genoux, mêlant cette fiente avec de la farine d'orge et de l'oxicrat, et appliquant en forme de cataplasme sur la dureté. Elle est admirable pour les parades ou oreillons, mêlée avec du beurre frais et de la lie d'huile de noix. Le secret semblera ridicule, mais il est véritable, car j'ai guéri plus de vingt personnes de la jaunisse, leur faisant boire tous les matins pendant huit jours à jeun cinq petites crottes de chèvre dans du vin blanc.

De la fiente de souris

Il n'est rien de plus sûr que la fiente de souris mêlée avec du miel fait revenir le poil en quelque partie du corps qu'il soit tombé, pourvu qu'on en frotte l'endroit avec cette mixtion.

De la fiente de poule

Dioscoride dit que la fiente de poule n'a aucune autre propriété que pour la brûlure, étant détrempée avec de l'huile rosat et appliquée sur le lieu offensé. Galien et Eginette assurent que cette fiente mêlée avec de l'oximel est admirable dans la suffocation et soulage beaucoup de ceux qui ont mangé des champignons ou potirons, car elle fait vomir tout ce qui embarrasse le cœur. Je l'ai moi-même expérimentée à Lisbonne sur les pages du roi du Portugal ; un médecin du temps de Galien guérissait toutes sortes de coliques avec cette fiente, la faisant boire au malade avec de l'hypocras fait de miel et de vin.

De la fiente de bœuf et de vache

Cette fiente, récente ou nouvelle, enveloppée dans des feuilles de choux ou de vigne et chauffée entre les cendres guérit les inflammations qui sont causés par des plaies ; la même fiente apaise la sciatique ; si on la mêle avec du vinaigre, elle a la propriété de faire suppurer les glandes scrofuleuses, autrement ce qu'on appelle écrouelles. J'ai expérimenté fort souvent que la même fiente est merveilleuse pour les tumeurs des testicules. Je prenais une bouse de vache nouvelle et je la faisais frire dans une poêle, avec des fleurs de camomille, des roses, du méliot et je les appliquais sur les testicules qui étaient guéris le second jour. […]Galien dit qu'un médecin de Mysie guérissait toutes sortes d'hydropisies en mettant sur l'enflure de la fiente chaude d'une vache ; je ne saurais me dispenser de dire l'usage heureux qu'ont fait Paul et Oribase de cette fiente qui, étant appliquée sur la piqûre des mouches à miel, frelons et autres, enlève aussitôt la douleur.

De la fiente des pigeons ramiers et des pigeons domestiques

Pour les douleurs de l'os ischion, la fiente des pigeons ramiers ou domestiques est admirable, étant mêlée avec de la graine de cresson d'eau, et lorsqu'on veut faire mûrir une tumeur ou une fluxion, on peut user du cataplasme suivant : que l'on prenne une once de cette fiente, deux drachmes de graine de moutarde et de cresson, une once d'huile distillée de vieilles tuiles, que l'on mêle à tout ensemble et qu'on applique à l'endroit malade ; il est sûr que plusieurs ont été guéris par cette fiente mêlée avec de l'huile de noyaux de pêche appliquée sur le mal.



Traité et vertus de différents éléments aux propriétés admirables



Des punaises

Quoiqu'il n'y ait rien de plus sale ni de plus mauvaise odeur que les punaises, elle ont pourtant leurs propriétés et sont quelquefois nécessaires : car si on les boit avec du fort vinaigre, elles font sortir du corps les sangsues que l'on avale, sans y prendre garde, en buvant de l'eau.

Des coquilles d'huîtres

Telles coquilles réduites en poudre, crues ou brûlées, mêlées avec un peu de beurre frais, ont une puissance merveilleuse pour dessécher les hémorroïdes qui fluent depuis longtemps. Si on les met sur des ulcères invétérés et purulents, elles les dessèchent et nettoient admirablement.

Du verre

A l'usage de l'homme, le verre est fort utile, et il ne sert pas moins dans la médecine. On trouve dans plusieurs livres de médecins que le verre sept fois mis au feu, sept fois éteint dans l'eau de saxifrage et pilé bien menu, si on fait boire à un graveleux, rompt la pierre en quelque endroit du corps qu'elle soit. Il y en a quelques-uns qui se vantent d'avoir guéri plusieurs hydropiques par le moyen de la susdite poudre, bue avec de l'hydromel.

De la coque des œufs

Galien, en plusieurs endroits de ses ouvrages, loue fort le jaune et le blanc d'œuf, non seulement parce qu'il sert à nourrir l'homme, mais parce qu'il est fort utile dans la médecine. Il n'a jamais rien dit de sa coque, quoique l'on dit que celle d'un œuf est sorti un poulet, étant broyée avec du vin blanc et bue, rompt les pierres tant des reins que de la vessie.



Cette page a été entièrement rédigée par Jango, merci à lui.